Consommation de poisson et méthylmercure

 

Selon l’ANSES  – Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail

«  A haute dose, le méthylmercure est toxique pour le système nerveux central de l’homme en particulier durant son développement in utero et au cours de la petite enfance. La consommation de poisson constitue la principale source d’exposition alimentaire de l’homme au méthylmercure. Au regard des bénéfices nutritionnels liés à la consommation de poissons, l’Agence a évalué les risques liés à cette substance afin de déterminer des fréquences de consommation de poisson sans risque pour la santé à cet égard (…) »

Les recommandations selon l’ANSES

« Depuis 2002, l’Agence a rendu 3 avis pour évaluer le risque sanitaire lié à la consommation de poissons contaminés par du méthylmercure. Au fil de ses avis, l’Agence a affiné et précisé ses recommandations au regard de l’évolution des valeurs guides internationales et des données disponibles sur le mercure, sur la consommation alimentaire des différentes catégories de population et sur la contamination des différents types de poissons.

Pour l’ensemble de la population, l’Anses estime que la consommation de poissons ne présente pas de risque pour la santé au regard du risque lié au méthylmercure. En effet, l’apport de la population en méthylmercure est inférieur à la dose journalière tolérable(1) définie par l’Organisation mondiale de la santé.

Au regard des bénéfices nutritionnels liés à la consommation de poissons (acides gras essentiels, protéines, vitamines, minéraux et oligoéléments), l’Agence recommande :

  • de consommer du poisson deux fois par semaine dont les poissons gras (saumon, maquereau, sardine, anchois, truite fumée, hareng…) ;
  • de diversifier les espèces de poissons consommées.

Pour les femmes enceintes et allaitantes et les enfants en bas âge (moins de 30 mois), l’Agence recommande de prendre des précautions particulières :

  • éviter à titre de précaution de consommer les poissons les plus contaminés : requins, lamproies, espadons, marlins  (proche de l’espadon) et sikis (variété de requin)
  • limiter la consommation de poissons susceptibles d’être fortement contaminés(2) à 150 g par semaine pour les  femmes enceintes et allaitantes et à 60 g par semaine pour les enfants de moins de 30 mois. »

(1) La dose journalière tolérable est la quantité de substance qui peut être quotidiennement ingérée par le consommateur sans effets néfastes pour sa santé.

(2) baudroies ou lottes, loup de l’Atlantique, bonite, anguille et civelle, empereur, hoplostète orange ou hoplostète de Méditerranée, grenadier , flétan de l’Atlantique, cardine, mulet, brochet, palomète, capelan de Méditerranée, pailona commun, raies, grande sébaste, voilier de l’Atlantique, sabre argent et sabre noir , dorade, pageot, escolier noir ou stromaté, rouvet, escolier serpent, esturgeon, thon …