La satiété et le rassasiement : quelle différence?

La satiété correspond à la disparition totale de la sensation de faim. Autrement dit, la disparition des signaux de faim. La satiété est alors atteinte parfois au bout de quelques bouchées seulement !

Le rassasiement correspond, au cours du repas, à la diminution du plaisir de consommer un plat ou un aliment. Il peut alors de définir par la disparition de l’envie de manger.

Le rassasiement est donc le signal qui annonce la fin de la prise alimentaire. Il peut être reconnu rapidement ou plus tardivement.

Il faut toujours quitter un repas lorsque le rassasiement est reconnu donc, lorsque que l’envie de manger disparait. Nous pouvons ne plus avoir faim (la satiété) mais en ayant toujours l’envie de manger et donc, dans ce cas, il faut continuer la prise alimentaire.

Pour reconnaitre le rassasiement, il est important de manger en restant attentif à ses repas, déguster sans faire autre chose : limitant alors les distractions. La télévision, les téléphones ont une place importante dans nos vies mais, il ne faut pas oublier que le repas doit se faire dans le calme, dans un cadre agréable. Grâce à cela, la reconnaissance du rassasiement sera plus simple !

Mettre son corps en mouvement…

Sofiane Chalal est danseur, chorégraphe, comédien et souffre d’obésité. Jamais, il n’aurait pensé que son corps « hors norme » lui permette de créer, de danser. Il lève les idées reçues telles que « les gros sont des fainéants » ou encore « les gros ne peuvent pas bouger ou pratiquer une activité physique »…
Aujourd’hui ce corps atypique qu’il a souvent mal aimé, ce corps qui a subi des moqueries, est devenue sa force.

Je vous invite à l’écouter et à le regarder https://www.youtube.com/watch?v=Q9ctRA74gvY

Qu’est ce que le poids d’équilibre?

Très souvent en consultation, j’aborde le poids d’équilibre, en précisant aux patients que nous ne choisissons pas notre poids. Nous avons tous un poids d’équilibre. Mais qu’est ce que c’est ?

  • Ce poids est variable d’une personne à une autre et c’est pourquoi il existe, entre les individus, une diversité de corpulence comme il existe une diversité pour la couleur des cheveux, pour la taille etc.
  • Ce poids dépend de notre génétique : selon les études, il dépend de 70% de notre génétique.
  • Ce poids peut varier naturellement de plus ou moins 1 à 2 kgs au cours de la vie mais, il peut aussi varier plus franchement par une multiplication des cellules adipeuses (notamment par la multiplication des régimes entrainant des rebonds du poids, les effets « yoyo » !).
  • Ce poids, c’est celui que nous avons sans contrôle alimentaire et sans efforts sportifs à outrance !
  • Ce poids d’équilibre ne correspond pas toujours aux normes imposées par un IMC inférieur à 25 et, ce poids peut ne pas nous plaire !

La métaphore de la plante verte.

Comment faites vous pour réussir à avoir une belle plante ? Certainement que vous l’arrosez suffisamment mais pas trop, que vous l’exposez au soleil mais pas trop, vous lui mettez de l’engrais en quantité suffisante mais pas trop… vous prenez soin d’elle.

Revenons sur l’arrosage : il est conseillé de l’arroser « quand elle est en a besoin ». Si la plante manque d’eau, la plante pourrait se fâner, se dessécher et mourir. A l’inverse, un excès d’eau chasse l’oxygène présent dans la terre où poussent les racines, cela entrainera alors la mort de la plante. Dans les deux cas, dans le manque ou l’excès, il y aura des conséquences négatives sur l’épanouissement de la plante.

Un arrosage judicieux, une attention portée à la plante permettra son épanouissement !

En résumé, apprendre à comprendre ses propres besoins ( faim/rassasiement…) pour s’épanouir !

Les gens sont beaux : « Foutons la paix aux gens avec leur poids »

« Une personne a grossi ? Ne vous inquiétez pas, elle le sait, toute la société le lui montre et le lui dit, avec les publicités à la TV, dans le métro, dans les magazines, elle n’a pas besoin de vous pour être tenue au courant de ce qu’elle NE PEUT PAS ignorer.
Une personne a maigri ? beaucoup maigri? Pas la peine de se réjouir non plus ou de la féliciter, on ne sait pas ce que cet amaigrissement peut cacher : un problème de couple, un divorce, un décès, une grande souffrance, un grand malheur…

Foutons la paix aux gens avec leur poids »

En 4 mn sur France inter, je vous laisse le lien Les gens sont beaux : « Foutons la paix aux gens avec leur poids » (radiofrance.fr)

Le Nutri-Score c’est quoi?

  • Un logo basé sur une échelle de couleur (du vert foncé au rouge) associé à des lettres de A à E. Ce logo est affiché sur le devant des emballages alimentaires. 
  • Il est existant depuis 2017 dont le but est de favoriser une meilleure compréhension des informations nutritionnelles par les consommateurs. 
  • Son application est aujourd’hui facultative.
  • Le nutri-score est défini à partir d’un algorithme pour 100g ou 100mL d’aliments, tenant compte de manière positive la présence de fibres, de protéines et de manière négative la présence d’acide gras saturés, sucre, sel, apport énergétique…
  • Les consommateurs sont encouragés à consommer des aliments présentant des nutri-scores A et B et, à limiter la consommation de ceux présentant des nutri-scores C et D.
  • Cependant, le Nutri-score ne prend pas en compte la présence des additifs, le dégré de transformation des aliments et la notion de portion (nous mangeons rarement 100g de beurre lors d’une seule prise alimentaire…!!). De ce fait l’huile d’olive a un nutri score C et le coca light a un nutri-score B !!!!!
  • Je vous laisse alors réfléchir sur la réelle pertinence de ce genre de logo…

« La première gorgée de bière »

En consultation, nous évoquons  l’attention portée au repas : le plaisir des premières bouchées ou gorgées et, la décroissance du plaisir observée au fur et à mesure de la dégustation, grâce à l’attention portée au moment présent. Pour cela, j’évoque le souvenir de la sensation de la consommation d’une gorgée d’eau bien fraiche ou de bière… le souvenir de la première gorgée en comparaison des suivantes .
Je vous laisse lire le texte de Philippe Delerm « La première gorgée de bière » issu de son recueil « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » publié par les éditions Gallimard en 1997. 

« La première gorgée de bière »

C’est la seule qui compte. Les autres, de plus en plus longues, de plus en plus anodines, ne donnent qu’un empâtement tiédasse, une abondance gâcheuse. La dernière, peut-être, retrouve avec la désillusion de finir un semblant de pouvoir… Mais la première gorgée ! Gorgée ? Ca commence bien avant la gorge. Sur les lèvres déjà cet or mousseux, fraîcheur amplifiée par l’écume, puis lentement sur le palais bonheur tamisé d’amertume. Comme elle semble longue, la première gorgée ! On la boit tout de suite, avec une avidité faussement instinctive. En fait, tout est écrit: la quantité, ce ni trop ni trop peu qui fait l’amorce idéale; le bien-être immédiat ponctué par un soupir, un claquement de langue, ou un silence qui les vaut; la sensation trompeuse d’un plaisir qui s’ouvre à l’infini… En même temps, on sait déjà. Tout le meilleur est pris. On repose son verre, et on l’éloigne même un peu sur le petit carré buvardeux. On savoure la couleur, faux miel, soleil froid. Par tout un rituel de sagesse et d’attente, on voudrait maîtriser le miracle qui vient à la fois de se produire et de s’en échapper. On lit avec satisfaction sur la paroi du verre le nom précis de la bière que l’on avait commandée. Mais contenant et contenu peuvent s’interroger, se répondre en abîme, rien ne se multipliera plus. On aimerait garder le secret de l’or pur, et l’enfermer dans des formules. Mais devant sa petite table blanche éclaboussée de soleil, l’alchimiste déçu ne sauve que les apparences, et boit de plus en plus de bière avec de moins en moins de joie. C’est un bonheur amer: on boit pour oublier la première gorgée.